Archive d’étiquettes pour : Homéopathie

Selon la définition officielle : « l’homéopathie est une substance médicamenteuse capable de déterminer des troubles pathologiques dans un organisme en bonne santé, qui peut guérir des troubles analogues dans un organisme malade ».

Etymologiquement, l’homéopathie ou homœpathie vient du grec (hómoios) qui signifie « similaire » et (pathos) qui signifie « souffrance », s’opposant ainsi à l’allopathie qui, associant « souffrance » à (alos), « autre », s’appuie sur le « principe des contraires ».

Par extension sémantique, l’adjectif « homéopathique » est utilisé dans le langage courant pour désigner une dose minime d’un produit, alors que l’origine étymologique du mot « homéopathie » tient bien dans la similitude. À ce faux sens, on peut ajouter un contresens fréquent concernant la phytothérapie dont le mode de fonctionnement est une méthode de soin allopathique, bien que rarement perçue comme telle.

 

Les Principes de l’homéopathie, la loi de similitude

La loi dite de « similitude » constitue la base de l’homéopathie : pour guérir une infection, on choisit le remède parmi ceux qui auraient provoqué les mêmes symptômes chez un individu sain.

Par exemple, lorsqu’un patient a un accès de température, on utilise le remède Belladonna. De la même façon, la belladone prise à dose toxique donne de la fièvre.

Cette loi, découverte par Hippocrate durant l’antiquité et vérifiée par Hahnemann à la fin du XVIIIe siècle, aboutit au simillimum qui est au centre de la consultation homéopathique. Ce dernier tient en trois postulats :

  • Toute substance prise par un individu sain produit un ensemble de symptômes caractéristiques de cette substance, symptômes qui diffèrent selon l’état et la constitution de l’individu en question.
  • Tout individu malade présente un ensemble de symptômes caractéristiques de son mode de réaction face à la maladie. Par exemple, lors d’une grippe, chaque individu développe différemment une réaction avec une température plus ou moins élevée et des courbatures plus ou moins intenses.
  • La substance qui à faible dose, permet la guérison, est appelée simillimum : elle provoque chez l’individu sain les mêmes symptômes que chez l’individu malade.

 

Une prise en compte global du patient

Contrairement à la médecine classique allopathique qui fragmente l’acte médical en multiples spécialités associées aux fonctions vitales de l’organisme, l’homéopathie s’intéresse au patient en tant que personne dans son ensemble.

C’est ce qui explique la spécificité de la consultation homéopathique : au-delà des symptômes qui poussent le patient à consulter, l’homéopathe explore dans son interrogatoire la maladie et ses modalités d’apparition, mais aussi le contexte psychologique, le mode de vie et même l’histoire du patient. C’est tout autant des détails qui peuvent paraître anecdotique que des symptômes apparemment plus importants qui permettront ensuite à l’homéopathe de déterminer le remède le plus adéquat, clé de l’efficacité du traitement.